Un Poyo Rojo, ou en argot « un coq rouge » de ceux qui combattent, se joue à guichets fermés depuis près de dix ans en Argentine, et notamment dans un hangar aménagé de Buenos Aires devenu EL TEATRO DEL PERRO. Là, rien ne se fait sans une impérieuse nécessité d’exister.
Dans des vestiaires de sportifs mâles, deux types se livrent à un ballet sadomaso hilarant. Dans ces vestiaires ça sent la chaussette sale, la taule froide et les aisselles. Deux garçons entrent là, fouillent dans leurs casiers, se toisent un peu, se jaugent beaucoup. Longs et fins, secs et musclés, ils s’examinent et se jugent. Deux coqs avant la bataille. Pas un mot, pas de musique. Des regards, une petite radio, et enfin la lutte. Une danse frénétique, une compétition sportive, un combat de chiens. Ils passent en revue toutes les modalités des relations humaines quand elles deviennent bestiales. Un Poyo Rojo raconte la peur, la séduction, la mise en garde, l’attaque, la mise à mal et à terre et le désir.
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ENTRETIEN AVEC LE METTEUR EN SCÈNE
Comment est né le spectacle, d’improvisations ?
Le spectacle est né depuis un court numéro chorégraphique, créé par Nicolás Poggi et Luciano Rosso. À l’époque, en 2008, avec Luciano et d’autres amis, nous gérions un centre culturel, le Laburatorio. Tous les mois, nous réalisions un spectacle composé de différents numéros, permettant à chacun de présenter quelque chose de nouveau. La première fois, ce numéro a été présenté sous le nom de Poggi-Rosso, d’où le titre du spectacle… Je me souviens que ce soir-là, à la fin de la présentation, le duo m’a proposé de mettre en scène ce travail, afin de l’amener vers la création d’une pièce. J’ai accepté avec plaisir, parce qu’il y avait déjà quelque chose de très précis dans leur travail. Et de l’insolence aussi. À partir de là, nous avons créé une scène de quinze minutes, où déjà apparaissait le thème de la sexualité et du sport.
Puis, la pièce a été créée, et elle évolue encore, à partir de chorégraphies, d’improvisations. On cherche à raconter une histoire avec le corps, construisant une dramaturgie qui se situe entre les personnages et les acteurs en tant que personnes. Le thème principal de la pièce, c’est la dialectique du jeu de séduction. Mais la pièce ouvre beaucoup de sous-thèmes, comme par exemple la virilité, le jeu, la compétition, le désir… D’un autre côté, cohabitent d’autres thèmes, comme l’opposition entre la culture élitiste et la culture de masse, le travail des artistes du spectacle vivant et son inclusion au sein du marché du travail… De là, vient le mélange des styles dans la pièce. Très souvent, les performeurs de la scène sont obligés de savoir danser, jouer, chanter, maîtriser des genres différents, comme par exemple le clown ou la danse classique, pour multiplier les chances de trouver du travail. Un des autres thèmes, c’est la construction de la dramaturgie, à partir de l’ici et maintenant.
3 BONNES RAISONS DE VENIR VOIR CE SPECTACLE (SELON NOUS) !
- Pour le mélange des genres qui mêle danse, comédie, théâtre du corps
- Parce que cette performance est bien sportive
- Pour passer une soirée étonnante
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