L'Art de ne pas dire

Dans la continuité de son livre Le Pouvoir Rhétorique, Clément Viktorovitch, docteur en science politique, soucieux de vulgarisation sur France Info, Clique ou Quotidien, apparaît pour la première fois au théâtre dans une fiction grinçante. Il y incarne le conseiller en communication du Président de la République qui, après avoir été brutalement évincé, cherche à se venger. Son arme ? Une conférence, dans laquelle il décide de dévoiler tous les secrets qu’ils ont utilisés pour conquérir le pouvoir…
À travers ce premier seul en scène, Clément Viktorovitch fait plus que transmettre des outils de décryptage : il interroge la place même du discours dans notre vie politique. Quand les mots se voient vidés de leur contenu, quand la communication se résume à un art de ne pas dire, comment se forger encore une opinion ? Reste-t-il seulement possible de débattre ?  Et si, ce que nous avons perdu en chemin, c’était tout simplement… le sens même de la démocratie ? 

« Un spectacle politique brillamment écrit, une démonstration implacable, non dépourvue d’humour, sur l’art de la dissimulation » - Le Monde
« Plus qu’un spectacle, il nous offre une conférence d’une intelligence folle, sur la manipulation des puissants, nous rappelle à quel point « les mots sont politiques », et qu’en les vidant de leur sens, ils mettent la démocratie en danger. Brillant. » - Télérama

NOTE D'INTENTION 

L’art de ne pas dire est un spectacle nourri par plus de quinze ans d’étude de la vie politique. Que ce soit dans sa thèse de science politique, dans son livre Le Pouvoir Rhétorique ou dans ses nombreuses chroniques, Clément Viktorovitch passe au crible les discours de nos représentants.

Aujourd’hui au théâtre, il se glisse dans la peau d’une version alternative de lui-même. Non plus le passeur de rhétorique… mais le conseiller des politiques. Un homme arrogant, cynique, talentueux, mais qui finit par chuter, au gré d’un scandale désespérément trivial. Cet homme méprisé, abandonné, à l’honneur bafoué, décide de s’abandonner à la seule chose qui lui reste: la vengeance. Pour nuire au Président auquel il prodiguait ses conseils, il décide de tout révéler dans une conférence. Il va dévoiler les fourberies et les déloyautés qu’ils ont utilisées au fil des années. C’est l’occasion rêvée de jouer les agents doubles. Parce que Clément Viktorovitch connaît et dénonce les procédés rhétoriques utilisés pour manipuler un auditoire, il est aussi le mieux placé pour incarner, sur scène, celui qui les utilise à ses fins. Ce spectacle est bien sûr, pour nous, l’occasion de continuer à transmettre des outils d’analyse et d’autodéfense intellectuelle. Mais au-delà, ce que nous interrogeons, c’est la place même du discours dans notre vie politique. Quand les mots sont vidés de leur contenu, quand la communication se résume à un art de ne pas dire, comment se forger une opinion? Est-il encore possible, seulement, de débattre? Et même : que devient la démocratie, quand la parole n’est plus utilisée pour éclairer ce qui a été décidé, mais au contraire… pour l’obscurcir ?

En définitive, ce spectacle n’est donc pas seulement une proposition théâtrale : c’est aussi un geste politique, au sens le plus ancien du terme. Une réflexion sur l’état de notre régime politique. Plus que des réponses toute faites, c’est un questionnement que nous voulons apporter. Voire, une envie: celle d’échanger, de prolonger, d’objecter, bref, de discuter. Voilà peut-être, au fond, l’horizon de cette pièce : susciter les conditions d’un débat public… autour de ce que devrait être notre débat démocratique."
- Clément Viktorovitch, Ferdinand Barbet, Gilles Mattana

LES BONNES RAISONS DE VENIR VOIR CE SPECTACLE (SELON NOUS) !

L’art de la parole est fondamental à la balise. on ne pouvait pas passer à côté, d’une part, de Clément Viktorovitch, d’autre part de ce spectacle qui raconte comme les mots sont un pouvoir.

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DISTRIBUTION & MENTIONS LÉGALES 

Avec : Clément Viktorovitch
De : Ferdinand Barbet & Clément Viktorovitch
Mise en scène & Scénographie : Ferdinand Barbet
Création lumières : Gautier Devoucoux
Musiques : Hugo Sempé
Création costume : Augustin Rolland

Photo de Matsas
Production Gilles Mattana, Académie de Rhétorique
Avec le soutien de  L’Auditorium de Seynod - Scène Régionale Auvergne-Rhône-Alpes, Les Allos - Théâtre de Cluses (74)