Quand Alex est venu jouer son irrésistible spectacle sur la mort, Ad Vitam, en mai 2024 à La Balise, il avait des questions en abondance sur ce qui se jouait à La Balise. Quel était le projet ? Comment le nourrit-on ? Qui sont les habitants ? Que mettez-vous en place pour convaincre les publics de venir découvrir des spectacles en tous genres ?… Ah bon, vous faites aussi de la médiation culturelle, c’est magnifique, ça permet tant de rapprocher les publics de nos métiers et de la culture en général. Eh oui, vous accueillez aussi 3000 scolaires à chaque saison sur des spectacles parfois inattendus pour ces publics, mais qui les émoustillent et leur montre comme le spectacle est vivant.

Bref, tous ces aspects l’ont interpellés. Et ça fait plaisir, car pour qu’un projet de salle de spectacles fonctionnent, il faut plusieurs ingrédients, et les artistes sont évidemment primordiaux.

Comme les publics, il arrive que des artistes passent par ici, sans trop se poser de questions (en fait, c’est assez rare, mais ça peut arriver). En tournée, ils enchainent les salles, et ce n’est pas toujours évident d’avoir la disponibilité de la rencontre, chaque jour, chaque soir.

Bien que par monts et par vaux, Alex est toujours à l’écoute, toujours curieux, toujours partant. Sa disponibilité est fabuleuse, et généreuse.

Et puis, Alex donne beaucoup d’énergie pour faire connaitre les plus ou moins jeunes humoristes français et belges. Quand il croit en un artiste, il déploie de son temps pour le faire connaitre au public. Alex s’appuie sur son parcours, sur sa notoriété pour en faire bénéficier les autres.

En ce sens, nous partageons la conviction qu’il est de notre devoir de mettre en lumière ces artistes moins connus du grand public. À La Balise, on marche entre autre à la confiance. La confiance dans le public pour être curieux, la confiance avec les artistes pour être généreux. Quand on a de tels échanges avec un Vizorek, qui sous couvert de blagues est bien plus sérieux qu’il ne le laisse paraitre, eh bien nous n’avons qu’une envie, c’est de l’embarquer avec nous.

-Perrine Desproges, Directrice de La Balise

« J’avais décidé avec énormément de conviction il y à 4, 5 ans de ne plus être parrain de rien, ni d’un enfant, ni d’un lieu, ni d’un concours de pétanques à boules carrées visant à rassembler des fonds pour une association de soutien à la construction d’un nichoir à oiseaux exotiques en Alsace du Sud.
Un peu par fainéantise, je l’avoue, car un parrain quand il accepte se doit d’être responsable, investi ou tout le moins présent. Je savais que je ne pourrais être à la hauteur.
Depuis, j’ai donc toujours refusé tout ce qu’on me proposait de parrainer. Notamment, beaucoup de choses auxquelles je croyais et que je trouvais enthousiasmantes.

Quand la directrice de La Balise m’a proposé d’accoler mon nom à cet événement, j’ai d’abord de manière pavlovienne répondu « oulala non ». Puis, j’ai évidemment demandé qu’on m’explique le concept de ce que je venais d’écarter.

Évidemment tout me parlait, le spectacle vivant dans toutes ses formes, la découverte de talents, les mains tendues vers des publics qui ont moins la chance de découvrir nos métiers dans leur communes, l’enthousiasme général des gens, des créateurs, des lieux…bref, tout ce qui fait l’essence de ma passion, moi qui aime tant les trains, les hôtels, les lieux de culture, les gens qui y viennent et ceux qu’on a encore à convaincre.

Alors, j’ai dit « pourquoi pas » (je trouvais la vanne amusante, même si c’est pas ma meilleure), mais je ne veux pas être parrain !

Filouttement, on m’a proposé d’être Ange Gardien ! Si c’est pas beau !!! Ange Gardien, comme Joséphine sur TF1, sauf que moi c’est sur Saint Gilles Croix de Vie. Ça ne se refusait pas !

C’est ma première en tant qu’ange gardien, il FAUT donc que ça se passe bien, sinon je refuserai tout après. Je m’en voudrais trop de porter le mauvais oeil à un autre événement. Et ce serait donc de votre faute si l’Alsace du Sud ne voit jamais l’érection d’un beau nichoir à oiseaux exotiques grâce à ce grand concours de boulistes cubiques dont je pourrais aussi être l’Ange Gardien. »

– Alex Vizorek, Ange Gardien