samedi 08 mars 20H30
Ballaké Sissoko & Piers Faccini
+ 1ère Partie en association avec Chant'Appart
AVEC ABONNEMENT : TARIF PLEIN 20€ >> TARIF RÉDUIT 17€ >> TARIF TRÈS RÉDUIT 10€
EN PROLONGATIONS DU FESTIVAL LE GOÛT DES LANGUES #4
L’échange entre Ballaké Sissoko et Piers Faccini commence il y a bientôt 20 ans, quand les deux artistes se rencontrent au sein de la même maison de disque : Label Bleu. Tout de suite un dialogue passionnant se crée, entre le songwriter folk de Londres - passionné de musiques africaines - et le musicien de Bamako - héritier de la grande tradition de la kora et des musiques mandingues. Les plus belles conversations se font parfois lentement. Pour aller au-delà des clichés, il faut du temps. Contrairement au dicton, la musique n’est pas une chose universelle, mais plutôt une affaire de langues. Il faut du temps pour apprendre celles de l’autre, pour ne pas juste les écouter, mais les entendre surtout.
En 2020, se retrouvant de nouveau sur le même label, les échanges se renouent. Ballaké Sissoko invite Piers Faccini à chanter «Kadidja», une chanson en Bambara, sur son album «Djourou». Puis, dans la foulée, Piers Faccini compose une autre chanson pour le duo : «The Fire Inside».
Les deux amis décident alors d’enregistrer, ensemble, un album entier, dont la sortie est prévue début 2025.
Comme tous les ans, un concert pour prolonger la saveur du Festival Le Goût des Langues ! Cette année, nous célébrons la rencontre des langues musicales...
BIOGRAPHIE BALLAKÉ SISSOKO
Après le succès de l’album Djourou, le virtuose malien revient pour un tête à tête intime avec sa kora. En toute simplicité. En toute majesté.
Dans son dernier album, Djourou, Ballaké Sissoko explorait de nouveaux horizons en invitant de grands artistes aux univers aussi variés que Salif Keita, Arthur Teboul (Feu! Chatterton), Camille, Oxmo Puccino, Vincent Segal et Patrick Messina, Piers Faccini…
Ce disque couronné de succès racontait à lui seul son art de la conversation musicale, tressant de nouveaux fils à la longue corde (« djourou ») qui le relie aux autres, et à l’histoire de la kora.
Ce goût et ce talent pour la rencontre, Ballaké les doit certainement à son art consommé de l’écoute, mais aussi aux longues conversations musicales qu’il n’a jamais cessé d’entretenir avec son instrument. Étrange paradoxe que ce « dialogue en solitaire », puisque c’est lui qui fait parler la kora et réagit aux émotions qu’elle suscite en lui, laissant ainsi son imagination et ses doigts s’envoler vers des paysages aussi magnifiques qu’inconnus.
C’est ici que se mesurent ses qualités d’improvisateur, cultivées depuis le plus jeune âge à l’ombre des vénérables anciens de l’Ensemble Instrumental du Mali. Lors des sessions d’enregistrement de Djourou, Ballaké a gravé, dans l’intimité de la chapelle Sainte-Apolline, en Belgique, huit pièces instrumentales qui disent à elles seules les sommets de maîtrise et de liberté que tutoie, après quarante ans de carrière, ce discret géant de la musique mondiale. Si deux de ces morceaux figurent sur Djourou, ce nouvel album rassemble les huit pièces de cette conversation musicale entre le maître de chair et d’esprit et son double de cordes et de bois. Un témoignage intime et authentique, enregistré en une après-midi, durant laquelle Ballaké nous emmène avec lui en voyage. Un périple plein de majesté, qui confine au sacré, et embrasse les sereines collines de la méditation, aussi bien que les grandes plaines où chevauchent les guerriers mandingues, tout droit sortis des épopées d’un pays dont elles font la fierté. Ballaké en est certainement le meilleur ambassadeur, invité récemment par le célèbre studio berlinois COLORS à jouer Nan Sira Madi, le morceau qui ouvre cet album inédit (et dont l’édition physique est réservée aux seuls abonnés du label Nø Førmat). Son nom : A Touma, entendez : « c’est le moment ». Pour Ballaké, de le partager, à l’heure de la maturité. Pour nous, de le découvrir et de nous laisser emporter.
BIOGRAPHIE PIERS FACCINI
Voilà 17 ans que Piers Faccini trace plus qu’une simple discographie à la surface de l’actualité musicale : il écrit le parcours sensible d’un homme qui avance en âge et accomplit sa traversée du monde. Chacun de ses albums porte le témoignage d’un mûrissement : c’est une moisson de chansons que le travail secret et quotidien de l’expérience a lentement fait monter en graine, et que leur auteur agence patiemment en bouquet. En créant des échanges profonds entre folksongs, pulsations gnawas et partitions pour quatuor à cordes, Shapes of the Fall répond encore à cette loi naturelle. Elaboré deux ans durant, il représente un tournant sur la haute route qui, étape après étape, conduit Piers Faccini au plus près, au plus vif de l’essence plurielle de son songwriting – cet artisanat qui se nourrit autant de l’héritage anglo-américain, des traditions de la Méditerranée, du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest que de la musique ancienne ou baroque.
"Dans le monde, les deux formes principales de musiques traditionnelles sont celles qui font pleurer, et celles qui font danser – parfois autour de transes et guérisons, comme dans la pizzica taranta des Pouilles ou dans les musiques gnawas. Entre elles se crée un équilibre : c’est ce qui nous rend vivants et sains.”
"Que se passe-t-il lorsqu’il a pour partenaires de danse des musiques du Maghreb ou de la Méditerranée ? Il faut du temps pour éprouver la souplesse de la langue, ne pas se tromper de pas, comprendre où poser le pied et les mots. C’est le fruit d’un travail que je mène depuis ma première chanson, écrite à l’âge de 13 ans. Je suis comme le céramiste qui année après année répète son geste pour tenter d’atteindre le mélange idéal de maîtrise et de naturel…”
Cette quête, Piers Faccini l’anime aussi par un goût des rencontres qui assoit encore la cohérence de son propos. Car pour tisser des dialogues aussi serrés entre les diverses traditions auxquelles il s’est abreuvé, il lui fallait des compagnons de route eux-mêmes capables de les faire résonner.
Un cycle s’est accompli, une boucle se referme, une lente et lumineuse transformation a eu lieu. Figure circulaire – ou plutôt spiralée, car toujours ouverte – que Piers Faccini connaît bien, puisqu’il l’explore depuis ses débuts : à travers elle s’épanouit son art d’interroger le monde en soi, et sa propre place dans le monde.
LES BONNES RAISONS DE VENIR VOIR CE SPECTACLE (SELON NOUS) !
2 artistes virtuoses qui ont plus que leur place à La Balise :
2 bonnes raisons d’assister à ce concert.
Musiciens curieux, à l’écoute des musiques du monde, tous deux ont été récompensés aux Victoires du Jazz. La rencontre de BallakÉ Sissoko, virtuose de la Kora, et de Piers Faccini, auteur compositeur interprète qui explore, toujours, la chanson du monde entier, Tarantelle, tourne du Ghana, Maloya…, promet un voyage musical riche.
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DISTRIBUTION & MENTIONS LÉGALES
Kora Ballaké Sissoko
Guitare & voix Piers Faccini
Photos de Julien Mignot, Benoît Peverelli